Vie chère : La hausse du prix du transport asphyxie les étudiants de l’université de Yaoundé II Soa

Des étudiants de l’université de Yaoundé II Soa

Habitués à faire la navette entre le centre de la ville et leur campus excentré, ils doivent dépenser un peu plus d’argent pour aller et revenir des cours.

C’est carrément la déprime chez les étudiants de l’université de Yaoundé II Soa. Ils doivent revoir à la hausse leur budget de transport. Pour rallier leur campus et en repartir, ils doivent débourser désormais 350 Francs CFA. Rencontrés au lieu-dit « CAMAIR », point d’embarquement de la ville de Yaoundé à destination du campus de Soa, ils expriment leur peine. « Il faut avouer que la vie est très chère. Du coup, les nouveaux prix, pour nous étudiants, c’est trop dur. Parce que les 100 Francs que tu pouvais économiser en semaine, tu te retrouves à bousiller un 500 parce qu’il faut sortir tout le temps. Pour un étudiant, ce n’est pas très évident », se plaint une jeune fille.  C’est encore plus difficile pour ce jeune homme qui ne recevra pas de moyens supplémentaires de ses parents. « Ça m’affecte au niveau des finances car les parents ne tiennent pas compte de l’augmentation du prix du car.  Cela me fait beaucoup plus marcher. Vous voyez que je transpire », explique-t-il.

Les étudiants ont été sensibilisés au changement du prix de la navette durant un peu plus d’un mois afin d’éviter toute réaction de surprise. C’est ce qu’explique Gilbert Kouankam, un agent en poste dans le point d’embarquement « Camair ».  « Nous avons eu le temps de sensibiliser nos passagers sur l’application du tarif pendant au moins un mois et demi. Il a fallu exactement qu’on prenne la mesure pour ne pas brusquer les passagers au moment où ils vont venir emprunter nos véhicules. Quand vous arrivez ici, vous constaté qu’un tableau indique bien les prix ». Pour contourner la difficulté qui se présente certains étudiants ont la parade. Certains choisissent la marche à pied. D’autres effectuent des petits boulots qui leur font gagner un peu plus d’argent.