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ROUTES : LES PROJETS DU DÉSAGRÉMENT

Écrit par sur 20 octobre 2023

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Par Roland TSAPI

Des projets de constructions des routes, accueillies avec euphorie par des populations, mais qui se transforment très vite en calvaire. Les entreprises abandonnent les chantiers après avoir entamé les fouilles, rendant la chaussée pire que ce qu’elle ne l’était avant. La désillusion s’installe dès lors, la route jadis au moins praticable étant devenue le chemin de croix.

La route allant du Point Kilométrique 10 à Douala jusqu’à Bonépoupa dans le département du Nkam dans tous ses états. Ce tronçon traverse notamment le carrefour dit Pk14 où la circulation est devenue depuis des années une source de stress, il passe par l’entrée du campus de l’université de Douala à Pk 17 qui abrite l’Ecole Nationale Supérieur Polytechnique de Douala, continue jusqu’au carrefour Bonepoupa.

C’est sur cette route qu’un conteneur est tombé sur une moto tuant un enseignant du lycée de Pk 21, c’était le 13 octobre 2023, c’est sur ce tronçon que les images des voitures et motos baignant dans des marre d’eau ont été prises le 16 octobre, jour de la rentrée universitaire. Ce tronçon constitue pourtant le premier lot de la route Douala-Yabassi, en chantier depuis 2017. Si le deuxième lot Bonepoupa-Yabassi progresse, ce premier lot est devenu le calvaire pour les populations, surtout du fait de l’abandon après les premières fouilles et creusets opérés, en principe pour faire les remblais avec du matériau approprié.

Les premiers coups de pelles salués alors par les populations, qui caressaient il y a 6 ans le rêve de sortir de la poussière des saisons sèches et de la boue des saisons pluvieuses, se sont lentement mais sûrement transformés en cauchemar. Les trous béants, des monticules de terres, des caniveaux creusés…et abandonnés.

La route était alors devenue sens dessus-dessous, les usagers se débrouillant comme ils peuvent pour frayer le chemin, et surtout le soleil transformant les monticules de terre en poudre de poussière, tandis que la pluie venait achever d’en faire la boue et stagner dans les trous laissés par les pelles des entreprises, qui elles sont simplement portés disparu entre temps. Dans ce désordre indescriptible, les populations mènent leurs combats tous les jours, juront aux lèvres.

Quelques fois la boue a été traversée par les roues neuves des grosses cylindrés ministérielles, venues constater par eux-mêmes le calvaire que vivent les populations, les occupants de ces voitures ont parlementé avec les populations, proféré des menaces en direction des entreprises, et sont repartis, laissant les riverains dans leur souffrance, seuls….

Des projets entamés et abandonnés, on en compte par centaine sur le territoire. Entre l’Etat et l’entreprise chargée du projet, chacun se défend, on se jette les responsabilités, mais là où le bât blesse, c’est que ce sont les populations qui souffrent, du manque de prévision de l’Etat qui ne peut nier sa part de responsabilité dans l’abandon des travaux, et de l’irresponsabilité des entrepreneurs qui prennent des engagements sans avoir les moyens d’aller jusqu’au bout, comme creuser la route sans être sûr de la rembler, et l’abandonner ensuite dans un état pire que celui dans lequel elle était avant


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