Ramadan 2024 : Les dates du début et de la fin divisent (encore) les pratiquants
Written by Balafon Média on 11 mars 2024
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Le Conseil Camerounais du Croissant Lunaire (CCCL) et la Commission Nationale du Croissant Lunaire (CNCL) ne s’entendent pas sur ce point. Comme c’est le cas depuis plusieurs années. Leurs annonces plongent les pratiquants dans l’embarras.
Deux dates ont été avancées pour le début du jeûne du Ramadan cette année au Cameroun. La première est le 11 Mars 2024. La seconde fixe cette entame au mardi 12 Mars 2024. C’est la conséquence de la rivalité entre deux organisations qui revendiquent le droit d’annoncer le début et la fin du jeûne du Ramadan.
La date du 11 Mars émane du Conseil Camerounais du Croissant Lunaire (CCCL). Dans le communiqué que signe son secrétaire permanent Mohamed Azize Mbohou le 10 Mars, il est indiqué que « le nouveau croissant lunaire a été aperçu dans le ciel de Douala (Cameroun). Par conséquent, le lundi 11 Mars 2024 est le premier jour du mois lunaire suivant, correspondant au 1er Ramadan 2024/1445 ». Un autre communiqué, toujours daté du 10 Mars 2024 va venir contredire le premier.
Signé cette fois-là du porte-parole de la Commission Nationale du Croissant Lunaire, le professeur Souley Mane, il « informe la communauté musulmane du Cameroun que le croissant lunaire devant marquer le début du mois de Ramadan n’a été aperçu nulle part sur l’étendue du territoire national ». La Commission précise que « par conséquent, le mois de Châbane sera complété à 30 jours, et le jeûne débutera in shâ Allah le mardi 12 Mars 2024 ».
Comme on le voit, les fidèles musulmans se retrouvent pris entre deux feux. En pleine confusion. Dans l’embarras. Ils revivent une situation qui s’est souvent produite ces dernières années. Les deux organisations citées en sus revendiquant le droit d’annoncer le début et la fin du jeûne du Ramadan.
Lors du bras de fer de 2021, le ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji déniait au Conseil Camerounais du Croissant Lunaire (CCCL) toute légitimité et autorité pour annoncer le début et la fin du jeune du Ramadan. Il ajoutait que cette prérogative incombe à la Commission Nationale du Croissant Lunaire.