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Maurille Tobe (porte-parole des ex employés du Chantier Naval) : « Que Dieu qui a transformé le coeur de Pharaon soit à même de toucher le cœur du super ministre Motazé »

Written by on 30 novembre 2023

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Après le décès d’un 5ème membre du groupe des anciens employés du Chantier Naval et Industriel du Cameroun (CNIC) en plein mouvement de  revendication de leurs droits samedi passé, ses camarades ne baissent pas les bras. Ils poursuivent le sit-in entamé depuis presque 130 jours devant les locaux du ministère des finances. Non sans rendre responsables de leurs malheurs le ministre des finances, le directeur général du CNIC ainsi que leurs collaborateurs respectifs. Le porte-parole des ex travailleurs Maurille Tobe s’est exprimé sur Radio Balafon le 29 Novembre 2023.    

Le groupe des anciens employés du Chantier Naval et Industriel du Cameroun (CNIC) à l’origine d’un sit-in qui dure depuis 128 jour devant le siège du ministère des finances à Yaoundé, a perdu un de ses membres, le 5ème  depuis le début du mouvement de protestation, le samedi 25 Novembre 2023. Le défunt a été emporté par la maladie. Depuis  13 ans, ses camarades et lui réclament le paiement de leurs droits qu’ils estiment à 3 milliards 600 Millions (dont un milliard représentant la prime de bonne séparation). Sur l’antenne de Radio Balafon le 29 Novembre 2023, le porte-parole du mouvement de revendication a soutenu que l’Etat avait débloqué 4 milliards de FCFA pour résoudre ce problème, ajoutant  que la somme d’un milliard 400 Millions avait  déjà été débloquée en 2010 et 2011. Tobe accuse le directeur du CNIC, ses collaborateurs, « ses amis aux ministères des finances et du travail » d’avoir détourné une partie de cet argent. Et d’expliquer que ses compagnons de lutte et lui  réclament « le reliquat » d’un montant de 2 milliards 600 Millions.

Voici de larges extraits de l’interview de Maurille Tobe sur Radio Balafon

 « On peut dire que la situation ne s’améliore pas. Pas parce qu’il n’y  a pas des gens qui veulent qu’elle puisse s’améliorer, parce que le Premier ministre de ne cesse de fournir des efforts pour que la situation soit résolue. Mais nous avons le super ministre monsieur Motazé qui balaie du revers de l main tout ce que demande le Premier ministre. Cela devient un obstacle, un combat  permanent qu’on retrouve parmi les membres  du gouvernement : ceux qui veulent arranger et ceux qui, quand ça ne les arrange pas, rien ne passe »

« Au départ, au ministère des finances, on disait que le dossier était porté disparu. Il fallait qu’on retrouve ces documents. Le Premier Ministre a multiplié les réunions et a même sorti ces documents qu’il voulait, mais rien n’évolue  parce que monsieur Motazé nous avait dit qu’on peut passer même 100 ans devant lui, ça ne l’ennuie pas. Donc nous sommes là, on continue d’attendre que  ces gens qui travaillent dans l’ombre pour pouvoir solutionner ce problème vont réussir leur mission »

« Notre position devant le ministère des finances ne nous amène pas jusqu’à présent à pouvoir dialoguer même avec le ministre des finances. Nous sommes postés là. Nous attendons ce que le Premier ministre et certains de  ses collaborateurs sont en train de faire.  Nous n’écoutons plus rien de monsieur Motazé et de ses collaborateurs »

« Le ministre des finances et certains de ses collaborateurs ont eu à nous dire que ces dossiers sont portés disparus. Nous nous sommes demandé comment de tels dossiers, traçables, peuvent disparaître. Mais ils disent qu’ils ne les retrouvent pas. Ils nous ont demandé à nous les usagers de les aider à retrouver ces dossiers portés disparus. Nous avons demandé à monsieur Motazé et au directeur du budget  comment nous, de l’extérieur  pouvons le faire puisqu’ils  savent qu’ils peuvent se rapprocher du Premier Ministre puisqu’ils savent qu’ils font ce jeu entre eux. En fait, ils savent ce qu’ils ont déjà fait sur notre argent, mais nous croyons qu’il va sortir car l’Etat saura comment retrouver ces bandits »

« Aujourd’hui, nous ne pouvons qu’encourager Monsieur le Premier ministre, monsieur  Atanga Nji, qui se battent pour que les droits de ces ex employés du Chantier Naval et Industriel du Cameroun (CNIC) soient payés. Nous les encourageons et ne cessons de prier que ce Dieu  qui a transformé le coeur de Pharaon soit à même de toucher le cœur de ce super ministre Motazé. Afin qu’il ait ce cœur humain. Mais sur cet argent qui n’est pas son argent, mais nos droits pour avoir travaillé et aidé ce pays à résoudre certains de ses problèmes avec l’argent que nous avons travaillé. Nous espérons et nous croyons que le chef du gouvernement  et ses collaborateurs qui travaillent là-dessus vont faire à ce que probablement d’ici la fin de l’année, nous puissions rentrer dans nos maisons et que nous puissions reprendre une vie normale »       


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