CAMEROUN – GUINEE : DES LIONS ÉDENTÉS

C’est avec un sentimement de profonde frustration que nous quittions le stade Konan Banny ce 15 janvier. Pour leur entrée en lice dans cette 34e édition de la coupe d’Afrique des nations les lions indomptables ont fait jeu égal avec le syli national, réduit à 10 plus d’une demi heure.

Des lions inconsistants avec une tactique tatillonne. Rien d’étonnant car c’est le piètre spectacle que nous offre l’homme aux dreadlocks depuis qu’il est là. Dès la composition de départ on s’est vite rendu compte en tribune presse qu’on allait passer une soirée difficile avec Toko Ekambi en pointe et franck Magri sur le côté. Le triomphe de la logique illogique d’un sélectionneur perdu qui ne croît pas lui même à ses propres choix. C’est le hasard disons-le sans crainte.

Ce qui est tant redouté se confirme, Toko Ekambi a du mal à faire des appels, Magri est volontaire mais maladroit, c’est pas son registre. La Guinée en profite 10e minute de jeu, le climat instable que le sélectionneur a installé dans cette équipe qui subitement joue dans un registre jamais vu en matches amicaux fait défaut, la défense hésite à sortir un ballon repoussé dans un premier temps par Ondoa irréprochable. Derrière c’est le but. 1 zero mohamed bayo puni Castelleto et Moukoudi hésitants. A la pause les lions sont menés mais en supériorité numérique car François Kamano écope d’un carton rouge direct après visionnage du var où il a marché sur la cheville de Magri.

Le même Magri va se mettre en évidence au retour des vestiaires réceptionnant un centre de Nkoudou. Égalisation 1 but partout. On se dit alors que les lions vont inscrire un second but. Mais il ne viendra jamais. Le Cameroun pousse il faut marquer, Song fait entrer un défenseur Tchamadeu à la place d’un attaquant Magri. Incomprehensible. A l’échauffement Clinton Njie et Ngamaleu en rient, ils ne comprennent pas eux aussi. Personne d’ailleurs ne comprend. Moubangna rentre mais rien à faire la Guinée et ses supporters exultent de joie au coup de sifflet final, ils arrachent un précieux point du match nul dans un match compliqué. En zone mixte seuls ceux qui ont eu le sentiment du devoir accompli ce sont arrêtés, le reste, c’était des sourires honteux masquants à peine leur faiblesse.

Charles Douglas Ndemba