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Rentrée scolaire 2023/2024 : sous fond de dette des enseignants

Écrit par sur 5 septembre 2023

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Par Roland TSAPI

Près de 8 millions d’élèves ont repris le chemin de l’école le 4 septembre. Nouveaux et anciens entament une nouvelle année avec détermination, mais sans compter avec le mécontentement de ceux à qui leur éducation est confiée le temps de l’école. Les enseignants continuent d’exiger que l’Etat paye ses dettes morales et financières envers eux, faute de quoi ils n’entendent pas remplir leur devoir. Rentrée scolaire sous fond de dettes.
 

« Nous ferons le travail à la hauteur de la considération qui nous est donnée »

, le disent les enseignants sympathisants ou membres du mouvement « «On a Trop Supporté» , ce mouvement né il y a plus d’un an pour revendiquer les droits les plus élémentaires des enseignants qui étaient jusque-là bafoués.

#OTS : On A Trop Supporté

Ne pouvant casser cette grève sourde, le gouvernement s’était alors lancé dans une série de mesures immédiates et lointaines pour répondre aux revendications. Mais des mois ont passé, les fruits n’ont pas été à la hauteur des promesses des fleurs, le gouvernement s’est aussi endormi en se disant que les enseignants oublieraient, mais c’était sans compter avec l’esprit qui était derrière leur mouvement, On A Trop Supporté.

Mouvement #OTS

Réforme du système éducatif, statut spécial des enseignants, paiement des dettes dus aux avancements, sont entre autres les demandes des enseignants. On pourrait dire rien que cela. Et le gouvernement louvoie à ce sujet depuis des années, il a fallu que ces enseignants disent qu’ils ont trop supporté pour que l’on rétablisse leur salaire entier, mettant fin à cette injustice dont ils ont été victimes pendant des années, et qui les a poussées à développer moult techniques de corruption pour se voir payer quelques subsides de ce que le gouvernement leur doit.

LE CORPS DIVISISÉ


Il faut dire que dans sa logique de diversion, le gouvernement a tout de même réussi à se faire des alliés parmi les enseignants, ceux des syndicats. Ces derniers ont un son de cloche différent, ils parlent de discipline et de respect des préavis, pour ne pas s’associer à la grève, quoique solidaire des revendications.

Alors, si l’on reconnait qu’il y a problème, si l’on reconnait que ces problèmes ne sont pas nouveaux, si l’on reconnait que les préavis de grève n’ont souvent été lancés que pour inciter le gouvernement à convoquer une réunion au sortir de laquelle le mot d’ordre tombe toujours, alors, il va falloir se décider : soit continuer à jouer le syndicat jaune, noyauter les vraies revendications en donnant l’impression de les soutenir, soit se montrer clairement ferme avec les revendications, pour autant qu’on les reconnaisse légitime.

On ne peut pas oublier aussi facilement le décès de Feu Hamidou, enseignant d’éducation physique et sportive au Lycée de Beka. Sans aucune prise en charge par L’État du Cameroun, il a servi ce dernier pendant 10 ans.

Le regretté Hamidou, enseignant d’Éducation Physique et Sportive au Lycée de Beka
Craie Morte

Sa mort est survenue dans la précarité et en pleine opération « Craie morte », lancée par le mouvement OTS dont il était l’un des piliers. Dans tous les cas, le climat entretenu en cette rentrée scolaire jusqu’ici, n’est pas de nature à favoriser une prise en charge efficace des élèves par les enseignants, et c’est l’éducation dans l’ensemble qui en sort perdante.

Assurer une bonne rentrée scolaire ne suffit pas, encore faut-il garantir une année sans heurts, et surtout bien réussie.
 


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