Un élève agresse son camarade au tournevis au lycée technique bilingue de Nsam (Yaoundé)
Écrit par Balafon Média sur 10 janvier 2024
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L’incident s’est produit le 8 Janvier 2024. C’est une opération de vengeance collective qui aurait mal tourné.
« Un de ses camarades est allé chercher un brouettier. Qui est venu avec une arme fabriquée avec une chaine de bicyclette montée sur un manche en bois. Cette arme peut être très destructrice ». Ce témoignage est celui d’un responsable du lycée technique bilingue de Nsam, à Yaoundé. Il s’exprime devant la ministre des enseignements secondaires Nalova Lyonga, accourue sur les lieux après l’incident qui a failli couter la vie à un élève de cet établissement.
Le lundi 8 Janvier 2024, un élève de la classe de première F4 série maçonnerie a planté au-dessus de l’œil droit d’un autre inscrit en première A action commerciale un tournevis. Si l’on s’en tient au témoignage recueilli sur place par Radio Balafon, c’est la conséquence directe d’une expédition punitive communément appelée « retour ». « Des élèves vivant à Nlongkak, Etoudi, etc malmenaient les élèves d’autres quartiers. Ceux qui vivent à Nsam, Efoulan et qui étaient parmi leurs victimes ont décidé de se venger. Ce qui a dégénéré en bagarre avec cette agression au tournevis », rapporte un témoin.
Tout en sensibilisant sur la nécessité du vivre-ensemble dans les établissements scolaires, la ministre des enseignements secondaires a rappelé les lois pénales auxquelles s’exposent les élèves auteurs de violences. Il s’agit en effet de La loi du 4 avril 1998 portant organisation de l’éducation au Cameroun en son article 35 qui précise je cite :« L’intégrité physique et morale des élèves est garantie dans le système éducatif. Sont de ce fait proscrits : les sévices corporels et toutes autres formes de violence, les discriminations de toute nature, la vente, à la distribution et la consommation des boissons alcooliques, du tabac et de la drogue »
Des sanctions, que l’on dit proportionnelles aux fautes commises, sont annoncées. Le Chef de Division des Affaires Juridiques au Ministère des enseignements secondaires, Léopold Tchatchouang, annonce des poursuites judiciaires qui pourraient être engagées, selon la gravité de la situation.