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THE POST PRIS ENTRE DEUX SANCTIONS POUR UNE MÊME FAUTE !

Écrit par sur 17 septembre 2023

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Sous le coup d’une double suspension pour avoir publié un article affirmant que 66% de camerounais sont pour un renversement de l’actuel Chef de l’État Paul BIYA, le journal THE POST et son rédacteur en chef ont été condamnés à purger une sanction d’un mois d’interdiction d’activité et d’un sanction du Gouverneur du Sud-Ouest Bernard OKALIA BILAÏ suspendant l’hebdomadaire jusqu’à nouvel avis.

Par Jean Paul CHOUN NYAT, Grand Reporter

D’après les spécialistes des médias, The Post a commis une faute lourde en désinformant l’opinion, violant ainsi l’éthique et la déontologie du métier tout comme des hommes de droit indiquent que le Gouverneur et le CNC ont chacun joué son rôle conformément à la loi.

Depuis la suspension du journal THE POST par le gouverneur du Sud-Ouest et le conseil national de la communication, des voix s’élèvent pour dénoncer le musèlement de la liberté d’expression et de la presse au fondement de toute démocratie. Pour des spécialistes du journalisme, le journal THE POST a violé l’éthique et la déontologie du métier en publiant un article déclarant 66% de camerounais favorables à l’avènement d’un coup d’Etat militaire dans notre pays sans avoir mené une enquête et sondage dans les 10 régions comme le déplore Benjamin NYOUM, enseignant de journalisme résidant à Yaoundé :

“Quelle a été la méthodologie utilisée pour réaliser cette enquête ? Quel institut de sondage a recueilli les avis des camerounais sur l’ensemble du territoire national ? Si cela n’a pas été fait, c’est une faute professionnelle, c’est-à-direle journaliste est resté dans sa chambre a rédigé un papier, on appelle ça papier de chambre. « 


Interrogeant la responsabilité sociale du journaliste dans un contexte d’incertitude de fin de règne comme celui du Cameroun avec un chef d’Etat octogénaire, les sanctions devraient être plus lourdes, révèle l’enseignant de journalisme Benjamin Nyoum :

“Sur le plan éthique et déontologique, il est condamnable, on doit retirer la carte de presse. Le rédacteur en chef doit veiller au respect de la loi, veiller aux exigences de l’écriture journalistique, et donc ces mesures ne sont pas respectées, c’est une faute lourde”


Et sur cette double sanction de deux entités publiques, l’une à suspension pour un mois et l’autre à durée indéterminée, le Gouverneur Bernard OKALIA BILAÏ et le Conseil National de la Communication sont chacun dans son rôle pour des raisons bien précises, révèle le spécialiste en droit administratif Docteur Louison ESSOMBA, enseignant à l’université de Douala :

“ Il faut pouvoir distinguer la sanction qui relève de l’autorité administrative marquée par le souci de la protection de l’ordre public car cet article du journal THE POST peut verser de l’huile sur le feu surtout que nous sommes dans une zone en conflit ».


L’hebdomadaire et son rédacteur en chef interdits d’activité pour un mois par le régulateur des médias et d’autre part suspendu jusqu’à nouvel ordre par le patron de la région du Sud-Ouest, cette double sanction du journal THE POST pose la question de la primauté de la décision d’un gouverneur à compétence régionale et le CNC, un organe spécialisé à compétence nationale.

Pour le Docteur Louison ESSOMBA, tout dépend donc de l’opportunité et du contexte de la situation querellée. Le journal THE POST au delà de saisir le juge administratif ne peut que demander un recours grâcieux du Gouverneur du Sud-Ouest, seul à même d’analyser la situation et lever la suspension contrairement au Conseil National de la Communication qui a précisé la durée de sa suspension.


Les responsables du tabloid qui attribuent cette erreur à une mauvaise distribution, bénéficieront-ils d’un recours gracieux de gouverneur OKALIA BILAÏ et ainsi permettre à leurs lecteurs de relire THE POST en kiosque dès le 13 octobre prochain ?


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