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Pr Olivier Bilé : « La logique messianique des hommes providentiels n’est pas quelque chose qui marche dans le monde politique »

Written by on 21 février 2024

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Olivier Bilé

Olivier Bilé remet ça.  Après  les premières actions de Mai 2023, le président de ‘l’Union pour la Fraternité et la Prospérité (UFP) vient de remettre au gout du jour son projet baptisé Alliance pour une Transition Politique (ATP). C’est une plateforme qui doit désigner le candidat qui en cas de victoire à la prochaine élection présidentielle  conduira un exécutif transitoire sur une période de 2 à 3 ans, le temps de réformer les institutions du pays.

L’universitaire a présenté  son plan ce 21 Février 2024 sur Radio Balafon. Il a notamment fait le point ds consultations , jurant qu’il ne s’arrêterait pas tant que son idée ne se concrétise pas.

Voici les principaux extraits de l’interview d’Olivier Bilé

Sur les motivations du projet 

« Notre démarche à nous consiste à promouvoir une plateforme que nous appelons l’Alliance pour une transition politique au Cameroun, En réalité, c’est un concept original qui met l’accent sur l’idée selon laquelle après 34 ans de processus de démocratisation au Cameroun et dont chacun a pu constater les failles, les faiblesses, les errements et les dysfonctionnements que l’écosystème politique aujourd’hui en réalité n’a pas permis au bout de 34 ans que l’opposition politique puisse inverser la tendance et produire ne serait-ce qu’une alternance. Je ne parle même pas d’alternative. Tout cela est la conséquence de ce que, évidemment, la mécanique du dispositif frauduleux et même anticonstitutionnel très subtil du système du parti-État de facto qui prévaut au Cameroun et qui mobilise l’ensemble des forces vives, l’ensemble des énergies à    la fois humaine ; matérielles et même financières pour le compte d’une seule et même organisation. Un peu comme dans une compétition de football, vous auriez une des équipes qui bénéficie du soutien de l’arbitre central, des arbitres de touche, des arbitres de la VAR, des officiels du match, du public même dans les gradins et même dans les maisons. Eh bien, on ne peut pas continuer comme ça »      

 

« Nous nous sommes donc assis, j’ai pris mon bâton de pèlerin pour engager un travail d’abord de dialogue et de concertation avec mes collègues à la fois de la société civile et des partis politiques pour leur dire que la seule chose qui mérite d’être promue aujourd’hui, le seul véritable combat qui mérite d’être mené, c’est celui qui consiste à repenser le cadre structurel, refonder l’écosystème politique du Cameroun, l’écosystème institutionnel, de manière à faire en sorte que nous prenions, à la faveur de ce que j’ai appelé la mise en œuvre d’un gouvernement de transition et d’union nationale, que nous puissions mettre en œuvre quelque chose qui permettra que demain, lorsque nous organiserons des élections ordinaires qui pourraient être des élections générales ou bien des élections différemment programmées. Mais que nous puissions avoir enfin au Cameroun une participation massive des Camerounais pour des élections qui seront inclusives, transparentes, équitables et équilibrées » 

Sur la conduite du projet 

« Nous avons envisagé une méthode de travail basée sur deux hypothèses.  Dans celle que l’on peut désigner par « plan A », le fait que véritablement le Cameroun appartient à tous ses enfants pas qu’aux acteurs de la majorité ou à ceux de l’opposition. Vous avez vu qu’au Tchad à côté, Idriss Deby Fils et Succès Masra ont réussi à mettre en place une transition   qui va permettre qu’enfin le Tchad connaisse la paix et des élections convenables à l’avenir.

Si jamais Paul Biya adhère à notre initiative, comprend enfin que ce Cameroun qui est plombé aujourd’hui par ces nombreuses crises transitoire, sécuritaires, économiques, le mal vivre des Camerounais, un pays qui a un dirigeant qui est quand même au soir de sa vie est un pays qui doit avoir la lucidité de faire les bons choix. Dans le cadre du plan B si Paul Biya venait à ne pas recevoir favorablement notre projet parce que nous le rencontrerons le moment venu. Bien évidemment, un certain nombre d’initiatives sont en train d’être mises en route dans ce sens. Il s’agit de mettre en mouvement les acteurs de la plateforme de notre mouvement. Ils sont nombreux. Je ne peux pas tous les citer ici : Me Akéré Muna, Cabral Libii, Tomaino Ndam Njoya, des acteurs tels que le professeur Prosper Nkou Mvondo. Je viens d’enregistre l’entrée de Georges Minyem qui a un parti politique, mais qui réside en France. Nous avons là-dedans des syndicalistes comme Jean Marc Bikoko, l’honorable Chairman Joshua Osih, le président Aboubakar Ousmane Mey, Célestin Djamen qui vient de Douala pour un rendez-vous. Je n’ai pas pu vous citer les noms ils sont extrêmement nombreux.  Les consultations envisagées vont se poursuivre à Douala où je vais me rendre la semaine prochaine.   

 

Sur les autres initiatives 

 

Le candidat consensuel de la transition politique, le candidat unique et commun, pourra d’autant plus être mobilisé facilement que vous devez savoir que c’est un président qui va avoir à gouverner le Cameroun pour une période restreinte. C’est une transition de deux à trois ans. Ce n’est pas plus long que ça (…) Pour les modalités de désignation, on peut passer par une primaire restreinte, une modalité de désignation par consensus. On peut avoir d’autres modalités. Vous en serez évidemment renseignés le moment venu.  J’ai envie de dire que nous ne voulons pas mettre la charrue avant les bœufs. Nous voulons toujours éviter cette logique qui veut que l’on mettre les individus devant. La logique messianique des hommes providentiels n’est pas quelque chose qui marche dans le monde politique. Il faut faire attention à cela. Il est absolument capital que l’on réfléchisse en termes d’idées et de programme »               

 


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