Marché d’Obala, le cri de détresse face à l’insécurité
Écrit par Claire-Luce ANGOUANDE sur 4 mai 2022
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Vie dans nos marchés, nous vous amenons à Obala dans le département de la Lékié, région du Centre Cameroun. Là-bas, les commerçants du marché central dénoncent l’insécurité et le problème de mobilité qui y prévalent. Et ceci face à la quasi indifférence des gestionnaires du marché.
« Vous ne voyez pas l’accès du marché ? Nous sommes livrés à nous-mêmes. Pour être à l’aise comme ça il faut mettre les moyens pour ranger ta place. » Cette exaspération de cette commerçante au marché central d’Obala depuis plus de 10 ans n’est que le reflet du mal-être des commerçants de cet espace marchand. Cette commerçante crie sa colère: « Tu paies même la marchandise pour entrer au marché, il n’y a pas l’accès. Pendant la saison pluvieuse n’en parlons plus parce que c’est nous-mêmes qui essayons de mettre de l’ordre pour que les clients entrent au marché« .
Au-delà du problème de mobilité, les commerçants du marché central d’Obala dénoncent les coups de vol répétés dus à l’insécurité de ce marché qui manque de clôture. Paul, commerçant accuse la Présidente: « Il y’a soi-disant la présidente du marché qui dit qu’elle s’occupe du gardiennage du marché. Mais moi je me rends compte qu’il y a l’insécurité. Parfois tu arrives ici au marché aux heures tardives. Parfois quand je voyage, je vais à Douala pour acheter ma marchandise, je rentre j’ouvre ma boutique même vers 20h-21h personne ne me demande ce que je fais là. Alors que chaque mois je paye 3000 francs donner aux gardiens. Chaque commerçant cotise 3000f chaque mois. Il y’a au moins 5 gardiens« .
Il va également poursuivre en présentant de multiples cas de vols: « Il y’a les cas de vols. Comme tu vois le comptoir de mon frère ci, dernièrement on a l’a braqué, on a volé les pâtes alimentaires, les bouteilles d’huile. Dernièrement, il y a une maman ici elle a gardé une somme de 150.000 FCFA dans son comptoir selon ses dires. Le matin on s’est seulement rendu compte que son comptoir a été déballé. On a volé son poisson. Alors que la veille elle est rentrée tard du marché et elle avait peur de se faire braquer en rentrant. Les gens se plaignent. Même celui-ci qui vend les tomates. Dernièrement on lui a volé un cageot de tomates. On se demande s’il y avait franchement les gardiens dans le marché, ils sont où quand on vole ces choses? »
Aussi ces vendeurs appellent à la réorganisation du marché en secteur d’activité. Une demande formulée par Franck vendeur de plantain: » Qu’on classe par exemple le secteur de plantain, le secteur des oignons, les sauveteurs comme dans les autres marchés« .
Ainsi va le dur quotidien des commerçants du marché central d’Obala dans la région du Centre.
Reportage Radio Elthon Djeutcha