Le présumé prédateur sexuel Hervé Bopda arrêté et gardé à vue à la Police Judiciaire, à Douala

Hervé Bopda

Le suspect a été interpellé aux premières heures de ce 31 Janvier 2024 dans la capitale économique.   

Ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Hervé Bopda vient de connaître un développement important. Alors que depuis près de deux semaines l’on en parlait presque exclusivement sur les réseaux sociaux, elle se déporte dans une unité de police. Dès les premières heures de ce 31 Janvier 2024,  Hervé Bopda que des dizaines de témoignages distillés sur Internet par le lanceur d’alerte Nzui Manto accusent d’agressions (sexuelle notamment) a été interpellé au quartier Bonabéri, à Douala. Ce fils du défunt milliardaire Emmanuel Bopda a immédiatement été conduit à la division régionale de la police judiciaire du Littoral, situé au quartier administratif Bonanjo.

Rien n’a encore filtré des motifs de l’interpellation du suspect. Toujours est-il que le collectif d’avocats Universal Lawyers and Human Right Defence que conduit Me Dominique Fousse a déposé le 25 Janvier 2024 dans les tribunaux militaires de Douala et Yaoundé une plainte  pour « détention illégale d’arme, menace sous condition et harcèlement sexuel ».  Ce groupe de juristes, tout comme la ministre de la promotion de la femme et de la famille Thérèse Abena Ondoa, encourageait les auteurs de dénonciations publiées sur la toile  à déposer à leur tour leurs plaintes auprès des services ou juridictions compétentes.

Face à la déferlante de dénonciations et d’indignations, la famille de Bopda a réagi le 30 Janvier 2024 à travers un communiqué.  « Notre démarche immédiate a été d’interpeller Hervé Bopda sur les accusations inimaginables dont il a fait l’objet ; celui-ci a entièrement nié les faits qui lui sont reprochés dans les témoignages anonymes actuellement publiés en indiquant avoir déposé plainte par l’intermédiaire  de ses avocats pour diffamation et cybercriminalité », peut-on lire.

Concluant sa communication, la famille d’Hervé Bopda émet le vœu de voir les autorités judiciaires compétentes « instruire  cette affaire avec sérénité, rigueur et impartialité afin d’éclairer définitivement l’opinion publique ».