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Edith Kah Walla : « Si on peut faire une coalition, pourquoi nous n’en faisons pas pour changer les règles ? »

Écrit par sur 28 février 2024

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Edith Kah Walla parle de la coalition de l’opposition. L’invitée de la matinale de ce 28 Février 2024 se dit ouverte à toute discussion sur l’avenir du pays. Evoquant les projets de coalition, initiés ici et là ces derniers temps en vue de choisir un candidat à la prochaine élection présidentielle, la présidente nationale du Cameroon People’s Party préfère qu’ils visent plutôt à faire changer les règles du jeu électoral.

Voici l’intégralité de son avis sur la question

      Sur l’initiative d’Olivier Bilé

« Le Professeur Olivier Bilé porte une initiative de coalition. Nous avons eu un rendez-vous à Yaoundé où il est très gentiment venu nous rendre visite aux journées portes ouvertes de Stand Up for Cameroon Yaoundé. Il nous a présenté son initiative. Nous l’avons écouté. Au niveau du CPP et Stand up for Cameroon, nous allons parler avec tout le monde. Aucun problème, à notre avis, ne trouve une solution là où il n’y a pas de communication. Nous sommes toujours disposés à discuter, analyser avec nos camarades de l’opposition et même pour discuter avec le régime. Nous sommes un mouvement qui va vers lui tout le temps pour demander des comptes, pour leur faire entendre nos analyses pour revendiquer. »

 Sur la crédibilité du système électoral camerounais 

« Ce qui est le plus important aujourd’hui et je prie vraiment les journalistes de nous aider à recentrer le débat. Disons qu’on entre dans un tournoi de foot avec 10 équipes. Les arbitres, les juges, le commissaire du match, les vendeurs de tickets, le président de la Confédération, celui qui valide le résultat du match, sont membres de l’une d’entre elles. En plus, vous jouez sur un terrain penché. Cette équipe-là est en haut tandis que les 9 autres équipes sont en bas de la colline. Et vous dites qu’il faut que le neuf là fassent une coalition pour faire quoi ? Comment pourront-ils renverser la tendance ?  L’exemple de la Gambie et celui qui illustre le mieux ce que je suis en train de dire. L’opposition gambienne a commencé sa lutte bien avant pas en faisant la coalition, mais en agissant sur le terrain où elle a gagné quelques batailles avant l’élection. Malgré cela, qu’a fait Yayah Jammeh quand il a perdu ? Il a reconnu sa défaite avant de changer d’avis et tenter de s’accrocher au pouvoir. Parce que c’est lui qui a le pouvoir, les arbitres, etc. »

Sur l’importance d’une coalition « pour faire bouger les lignes » 

« C’est la CEDEAO qui l’a fait partir. Elle a siégé et a dit : « nous n’allons pas permettre cela dans notre sous-région ». L’armée nigériane, la plus grande de l’Afrique de l’Ouest ainsi que l’armée sénégalaise sont entrées à Banjul. Donc, il ne faut pas se tromper : ce n’est pas l’élection qui a fait partir Yayah Jammeh ! Nous avons fouillé partout dans le monde, sans trouver un seul exemple où on a pu faire partir un dictateur du pouvoir par une élection. Pas un seul ! Les dictateurs, on les enlève du pouvoir de deux manières : la première que nous ne souhaitons pas, c’est le coup d’Etat.  La deuxième, que nous souhaitons et estimons que c’est ce qu’il faut faire, c’est le peuple qui se lève et qui exige de manière non violente le départ du dictateur.

Si on peut faire une coalition, pourquoi nous n’en faisons pas pour changer les règles ? Pourquoi pas une coalition pour faire bouger les lignes ? Une coalition qui nous permet d’avoir une pression réelle sur ce régime. »                      


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