Current track

Title

Artist

Background

Bras de fer : Arrivé en fin de mandat, le gouverneur de la BEAC s’accroche à son fauteuil

Written by on 8 février 2024

BALAFON MUSIC AWARDS 2022 C'EST LANCÉ ! CLIQUEZ POUR VOTER !!!




Abbas Mahamat Toli

Le Tchadien Abbas Mahamat Tolli conteste l’arrêt de ses activités constaté par Eugène Nsom, le Camerounais qui fait office de directeur général du contrôle général de la banque centrale.

Abbas Mahamat Tolli va-t-il quitter ses fonctions de gouverneur de la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique Centrale) tout de suite ? C’est ce que réclame Eugène Nsom, le directeur général du contrôle général (DGCG) de l’institution en soutenant que le mandat unique de 7 ans du Tchadien a expiré le 6 Février 2024.  Le concerné oppose un « non » catégorique à son collaborateur. Ce dernier a adressé le 6 Février 2024 au vice-gouverneur, au secrétaire général et au directeur général de l’exploitation de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), une correspondance ayant en objet : « arrêt des activités de monsieur le gouverneur ».

 « Dans le cadre de mes prérogatives exercées en tant que directeur général du contrôle général, garant du strict respect des textes auxquels la banque est assujettie, (…) en application des dispositions des articles 51 alinéa 3 et 51.4 des statuts, le mandat de sept ans non renouvelables de monsieur Abbas Mahamat Tolli, commencé le 6 février 2017, s’achève le 6 février 2024. À cette date, monsieur Abbas Mahamat Tolli n’a plus de mandat et d’habilitation légale à être représentant du pays dont il est originaire au sein du gouvernement de la Beac. Il y a donc vacance du poste de gouverneur de la Beac, et ce, dès le 7 février 2024 au matin », peut-on lire dans la correspondance de   Blaise Eugène Nsom relayée par nos confrères du site Internet investiraucameroun.com.

Il ajoute qu’ « en conséquence de ce défaut de mandat, qui constitue plus qu’un cas d’empêchement ou une absence temporaire du gouverneur, de plein droit et automatiquement, le vice-gouverneur supplée le gouverneur dans l’exercice de ses fonctions, en vertu des dispositions de l’article 52 des statuts ». Le vice-gouverneur devient, selon le représentant du Cameroun au sein de l’exécutif de la BEAC, le gouverneur par intérim.

Soupçons de règlements de comptes

Dans une lettre adressée au reste du gouvernement de la BEAC Abbas Mahamat Tolli s’oppose en ces termes : « La nomination du gouverneur relève exclusivement de la compétence de la conférence des chefs d’État de la Cemac. La procédure de passation des charges est clairement établie et sera assurée par le président du comité ministériel de l’Umac (Union monétaire de l’Afrique centrale). Il n’appartient donc pas au DGCG de créer ses propres normes au sein de la banque centrale. À ce jour, aucun responsable institutionnel de la Cemac n’a quitté ses fonctions sans que la conférence des chefs d’État n’ait préalablement nommé son remplaçant. Cette règle a d’ailleurs été appliquée pour la nomination des nouveaux membres du gouvernement de la Beac, y compris celle du DGCG lui-même ».

Le vice-gouverneur, le Congolais Michel Dzombala, désavoue en quelque sorte le Camerounais qui cherche à le faire roi. Il s’aligne sur l’argumentaire d’Abbas Toli. « En conséquence, les dispositions de votre lettre n° 052/DGCG/2024 du 06 février 2024 sont nulle et sans effet (…) Enfin, je souhaite vivement vous inviter à faire preuve de retenue et de discernement dans vos prises d’initiatives. Depuis votre prise de fonction en qualité de directeur général du contrôle général, vous brillez sous le couvert de l’indépendance de l’audit interne, par un comportement très éloigné des principes du code de déontologie de la direction générale du contrôle général, notamment en ce qui concerne les dispositions de l’article 1.4.4. L’intérêt de la banque centrale n’est pas de s’accommoder des dirigeants dont le comportement n’honore pas son image. », réagit le vice-gouverneur de la BEAC. Nsom est accusé de règlements de comptes personnels. Il chercherait à se venger du gouverneur qui l’avait  remplacé à la tête de la BEAC Cameroun il y a deux ans alors qu’il avait atteint l’âge de départ à la retraite.

 


Reader's opinions

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *