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« AUNTIE » CLARA YONDO TAMA (1932 -2017) : la première femme journaliste anglophone du Southern Cameroon.

Écrit par sur 5 avril 2023

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Clara Yondo Tama est devenue journaliste en 1959 et a travaillé pour le premier journal de l’ancien Cameroun occidental, le «Cameroon’s Champion».
Elle a été l’auteure de la très populaire chronique « Letters to Auntie Clara » traduite «Lettres à tante Clara» qui traitait des questions intéressant les femmes.

Auntie Clara Yondo Tama

Comme Thérèse Sita Bella qui a commencé sa carrière de journaliste en 1955, et qui a été la toute première femme camerounaise à exercer ce métier, Clara Yonda Tama a marqué son époque, elles sont au Cameroun les grandes pionnières du journalisme au féminin.

Clara Manga est née en 1932 de M. Karl Ekum Njoh et de Mariana Namondo Njoh née Esuka de Dikolo à Bimbia.
Après ses études primaires elle part pendant deux ans au Nigeria avec son cousin pour étudier la profession de sage-femme à Hope Wadell.
A son retour au Cameroun, elle a enseigné à l’école des filles de la Mission de Bâle et pratiqué comme infirmière.
Ensuite elle a démissionné pour se marier et déménager au Nigeria.
Puis en 1959 son mari part au Royaume-Uni pour poursuivre ses études, Clara Yondo Tama rentre alors au Cameroun.

Auntie Clara Yondo Tama

C’est son cousin Peter Motomby Woleta qui la persuade de suivre une formation de journaliste et ensuite de travailler avec lui à l’imprimerie et à l’édition de Woleta.
A l’époque au début de la formation ils sont 8 dont 3 femmes et 5 hommes,  mais Clara est la seule femme à persévérer et être nommée en 1960 sous rédacteur au journal « Cameroon’s champion » premier journal de l’ancien Cameroun occidental.

Elle est également devenue ainsi la première femme journaliste dans l’ouest du Cameroun.

Dans les années 60 le journalisme était une profession très honorable mais il était très inhabituel de voir à ce poste une femme qui volait la vedette aux hommes.
Il n’était pas non plus facile de voyager et de recueillir des informations dans des endroits lointains où il n’y avait pas de téléphone.
Les journalistes écoutaient le « BBC News » tous les matins pour recueillir des informations.
Ils attendaient aussi l’arrivée du « Daily Times » par avion de Lagos et ils y recueillaient des informations car il n’était pas possible pour le « Daily Times » d’atteindre toutes les régions de l’ouest du Cameroun.
Les informations importantes étaient rédigées en articles et le journal était envoyé dans presque toutes les régions de l’ouest du Cameroun par les agents.
Il y avait également quelques journalistes qui apportaient des nouvelles de l’intérieur et des environs du pays.

Une des chroniques de Auntie Clara Yondo Tama

À cette époque, le journal était imprimé une fois par semaine avec une machine Heidelberg et la distribution n’était pas aisée, avant que le journal n’arrive à Bamenda et ses environs, cela prenait environ 3-4 jours.

La chronique de Clara Yondo Tama était calquée sur le modèle de celle de la rédactrice en chef Theresa Ogumbiy dans le « Daily Times » qui parlait des affaires des femmes.
Titrée « Letters to Auntie Clara » dans le « Cameroon’s champion » Clara Yondo Tama recevait les lettres des lecteurs et y répondait.
Les questions traitaient de la mode, des soins pour les bébés et de nombreux autres sujets intéressant les femmes…

Cette chronique a eu un immense succès et le journal se vendait comme des petits pains car tout le monde voulait lire la chronique de Clara.

✏️ NSANGOU Claude / Archives du Cameroun


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