Hilaire Dzipang (Mouvement Progressiste) : « Maurice Kamto n’aurait pas dû dire tout de suite qu’il est candidat à l’élection présidentielle »

Hilaire Dzipang ce 11 Décembre 2023 à Radio Balafon

L’opposant dément l’existence d’une coalition de partis vouée à la promotion de la candidature du leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).

Hilaire Dzipang contredit Jean-Michel Nintcheu. Alors que du haut de la tribune du congrès du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), le député de Wouri-Est a appelé son leader à se présenter à la prochaine élection présidentielle, le responsable du MP (Mouvement Progressiste) soutient que ses propos n’engagent que lui et sa formation  politique le FCC (Front pour le Changement du Cameroun). Dzipang a expliqué dans la matinale de Radio Balafon de ce 11 Décembre 2023 que les partis politiques venus assister à la Convention du MRC ne s’étaient pas accordés pour soutenir une éventuelle candidature  de Maurice Kamto à la magistrature suprême. Il a décrit le départ précipité du président de l’UNDP Bello Bouba Maigari de la salle des travaux. Un départ qu’il explique par son désaccord avec les propos de Nintcheu. Il accuse d’ailleurs l’élu d’avoir mis la charrue avant les bœufs. Balafon Media vous propose de large extraits de la sortie d’Hilaire Dzipang.

« Le président Nkou Mvondo a dit : « le passé, c’est le passé et il se tourne naturellement vers l’avenir. Si tant est qu’il peut travailler avec le MRC ce serait une bonne chose dans routes les élections. Présidentielles, législatives et municipales ». Il a été suffisamment clair. C’est l’esprit de sa réaction »   

« C’est quand l’honorable Nintcheu monte à la tribune que le président Bello part. D’abord avec la verve qu’on lui connaît, sa manière de faire, ce qui le caractérise. C’est tout à fait normal. C’est sa manière de faire la politique. Et quand il a commencé à sermonner le professeur Maurice Kamto d’être candidat et d’être candidat tout de suite et d’être prêt à relever le défi. A ce moment-là, j’étais assis non loin du président Bello, il a dit : « Ah non, ça, ça ne cadre plus avec ce que moi je pense dans une convention ». Il est parti sans écouter le discours du Professeur Maurice Kamto. Il a estimé qu’il n’était plu en droit de rester là. Je rappelle en passant que dans tous les partis représentés à l’Assemblée Nationale, qui ne sont pas du bord de l’opposition, le président Bello était le seul qui est venu. Je n’ai pas  vu le RDPC, le parti de Issa Tchiroma. Le vice-président de Cabral Libii et le SDF étaient là représentés. Ils se sont levés. Quand Tomaino a terminé son discours, elle a dit : « j’invite à la tribune tous les partis politiques qui ont travaillé dans le cadre du code électoral». Parce que c’est au nom de ce code électoral qu’elle est porte-parole. C’est parce que nous travaillons dans le cadre du code électoral qu’elle est porte-parole »

« Nintcheu est venu et il a dit qu’il appelait le président Kamto à être président. Et puis, d’ailleurs vous avez vu sur les réseaux sociaux, le président Kamto donc s’’est levé. Et dans ses propos, a fait un déroulé très scientifique, très intelligent. Et bien entendu a donc jeté cette nouvelle idée qu’on appelle l’Alliance pour le Changement. Mais seulement, dans la même veine, il a cité un certain nombre  de partis qu’il pense  contacter. Notamment l’UDC, le SDF, le PCRN, le MP. Mais d’ores et déjà, il est candidat  à l’élection présidentielle. Voilà ce qu’il a dit ! Maintenant, de là à dire que le MP   est venu pour adouber, bien entendu la candidature, mais attendons de voir. Ce n’’est pas décent politiquement! Il faut inscrire  chaque chose dans sa chronologie pour que la compréhension soit bien faite. D’abord si le MP y était allé, je n’ai pas reçu mandat du parti pour aller supporter un candidat. Tomaino n’a pas reçu mandat de l’UDC pour aller se prononcer sur la candidature de quelqu’un. Et enfin, le congrès n’avait pas pour but de désigner un candidat à l’élection présidentielle. Il faut le dire très clairement : c’est Nintcheu qui a embarqué les gens dans cette voie-là. Nous nous serions attendus qu’au-delà de l’idée géniale que propose le professeur  Maurice Kamto, qu’il ne puisse pas dire tout de suite qu’il est candidat. Cela  risque créer une crispation de blocage dans  lequel tout le monde travaille  pour le candidat consensuel. Vous pouvez reprendre mes propos ici : « tout le monde travaille pour le candidat consensuel, mais de grâce, prenons le temps de désigner »