2E SOMMET RUSSIE – AFRIQUE DE SAINT-PETERSBOURG : DECRYPTAGE D’UN INTERNATIONALISTE ERIC YOMBI YOMBI

L’ouverture des pays membres du BRICS (Russie, Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud) sur le monde est une opportunité en or à saisir pour tous les pays du continent africain notamment les Etats colonisés et néo-colonisés par la France de tirer avantage de la bataille géopolitique mondiale entre occidentaux et orientaux pour se mettre en position de force dans les négociations avec de nouveaux partenaires en quête d’affirmation et de positionnement.
                                                                                    Par Jean Paul Choun Nyat, Journaliste Grand-Reporter

Le deuxième sommet Russie -Afrique révèle une nouvelle dynamique des relations internationales des pays du continent avec les nouveaux partenaires du BRICS en l’occurrence la Russie, la Chine, l’Inde, Pour les leaders africains présents à St Petersbourg, il s’agit clairement de rompre avec les codes d’une coopération totalement à l’avantage de l’ancienne puissance coloniale la France comme l’affirme Éric Yombi Yombi, un spécialiste des relations internationales  » On voit des leaders qui sont autour de 40 ans et qui veulent un changement de paradigmes. Ils veulent être les tenants d’un changement parce qu’eux-mêmes vivant dans un environnement mondialisé, ils estiment qu’ils ont le droit de fabriquer un avenir tel que ça se passe sous d’autres cieux »

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Et la locomotive de cette nouvelle vision, ce sont les Colonels Mamadi Doumbouya de la Guinée Conakry, Assimi Goïta du Mali et le Thomas Sankara réincarné, le Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso dont le discours à Saint Petersbourg montre clairement la fin d’un règne du maître français et ses anciennes colonies . Ce trio de libérateurs de leurs peuples veulent une nouvelle Afrique qui décide de ses choix explique Eric Yombi Yombi  » A côté de la France, ça n’a pas apporté des résultats probants, le bilan est mitigé. Du coup ces jeunes leaders veulent apporter du sang neuf, du sang frais. Ils ont certainement une vision mais surtout ils prennent le risque. On peut leur reprocher ce qu’on veut mais nous sommes dans une phase où il faut inventer l’avenir, et on invente aussi cet avenir sur la base des tâtonnements, des errements, des utopies mais certainement d’une ambition « 

Dans cet élan de redéfinition des termes des échanges sur les plans diplomatique, militaire, économique et culturelle, les leaders africains doivent miser sur la base d’un partenariat gagnant gagnant et rien d’autre souligne à grands traits l’internationaliste Eric Yombi Yombi  » Il faut que l’Afrique se présente devant ses nouveaux partenaires avec son projet pour cela lui serve  de tremplin pour inventer son propre avenir et non s’abandonner à la Russie, s’abandonner à la Chine et tous autres potentiels partenaires « 

Des 14 pays du pré carré français, 03 Etats de la zone cedeao et la Centrafrique dans la Cemac sont presqu’engagés dans une marche d’émancipation irréversible vis à vis de la France, le Niger n’en est pas si loin.